L'épuration des eaux usées domestiques à la
parcelle est une solution sur les plans économiques et techniques adaptées au milieu rural. La collecte des eaux usées des habitations éloignées ou dispersées entraînerait des dépenses importantes de
réalisation et d'entretenir de réseaux publics, que la collectivité ne peut supporter.
Au-delà de 25 m entre les habitations, c'est
l'assainissement non collectif qui devrait être privilégié, sauf cas particulier lié aux contextes locaux.
Mise en œuvre d'assainissement non
collectif
La mise en œuvre d'un système d'assainissement non-collectif
nécessite :
- Le choix d'un procédé d'épuration efficace adapté au site, correctement réalisé et
entretenu,
- Un dispositif d'épuration capable d'assurer une bonne infiltration de l'effluent et
un niveau d'épuration correct,
- Le rejet des eaux épurées sans risque pour
l'environnement ni les eaux souterraines, c'est-à-dire une aptitude du sol à infiltrer les eaux.
Les réglementations concernent l'assainissement des bâtiments non
desservis par un réseau public d'égouts sont :
- L’arrêté du 6 mai 1996, modifié par l'arrêté du 24 décembre 2004
- Le DTU 64.1 relatif à la mise en œuvre des dispositifs d'assainissement autonome
paru en Août 1998, enregistré en tant que norme expérimentale sous la référence XP P 16-603.
Mise en œuvre de l'assainissement semi-collectif
Le mode semi-collectif dérive :
- De l'assainissement non collectif quand il est fondé sur l'usage épuratoire du sol dans des conditions difficiles en autonome, où le sol en place doit être modifié, ou afin de réduire
l'impact de rejets superficiels dispersés, défavorables au milieu récepteur,
- De l'assainissement collectif pour l'aspect financier assuré par la commune, pour la simplicité de configuration et de contrôle des branchements au réseau et la performance plus élevé des
traitements.
Pour répondre à ces objectifs et contraintes, les procédés peuvent être :
- Le traitement de l'exutoire du réseau par le sol naturel en place s'il est adapté à recevoir l'effluent prétraité, par une fosse toutes eaux collective
- Le traitement par le sol reconstitué aux dimensions de besoins modulés, de variations de charges, etc.
- Le prétraitement et l'épandage superficiel, par irrigation souterraine à faible profondeur
- Le bassin d'infiltration-percolation, les puits filtrants
- Les filtres bactériens constitués de matériaux poreux
- Le disque biologique placé en série sur un axe rotatif horizontal à demi plongé dans les eaux prétraités, qui, tour à tour, est en contact avec l'eau et l'air
- La ministation compacte, par boues activées
- Le lagunage à macrophytes, à microphytes, ou combiné, à fonctionnement alterné.